À partir de ces travaux, Miró participe avec certains de ses amis poètes à plusieurs publications. À la fois satisfait et désorienté par l'ampleur du bâtiment, le peintre s'affaire à animer et à peupler ce grand espace vide[A 3]. En 1980, il reçoit la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le ministère de la Culture[44]. La thèse de Roberta Bogni indique qu'il a été plutôt pratiquant et qu'il donna une éducation catholique à sa fille. S’inscrire. À dix-sept ans, Miró travaille durant deux ans comme commis dans un magasin de denrées coloniales, jusqu'à ce que, en 1911, il contracte le typhus[8] et soit obligé de se retirer dans une ferme de famille, à Mont-roig del Camp, dans les environs de Tarragone. Mir 1 et Mir 2 sont des sous-marins jumeaux russes d'exploration de grandes profondeurs. Il prend part à l'Associació d'amics de l'Art Nou (Association d'amis de l'Art nouveau), avec des personnes telles que Joan Prats, Joaquim Gomis et l'architecte Josep Lluís Sert. BEAU GESTE - Joan Punyet Miró, le petit-fils du peintre catalan Joan Miro, va mettre aux enchères 28 œuvres de son grand-père, jeudi 19 mai à Londres. Il réduit l'objet à une ligne qui peut être droite, courbe ou pointillée. Le Disque rouge (huile sur toile, exposée au New Orleans Museum of Art États-Unis), Femme assise (1960, toiles IV et V) exposées au musée de la Reine Sophia, à Madrid. Celui-ci la vend à l'écrivain américain Ernest Hemingway, pour 5 000 francs[B 2]. Le pianiste Georges Cziffra rachète les ruines de la collégiale Saint-Frambourg de Senlis, en 1973, afin accueillir sa fondation créée l'année suivante. En 1938, Miró écrit un petit texte poétique sur cette toile : « Les écheveaux de fils défaits par les chats vêtus en arlequin s'enroulent et en poignardant mes entrailles… » La toile se trouve actuellement dans la collection Albright-Knox Art Gallery à Buffalo (New York, États-Unis)[B 5]. Sa femme et sa fille le rejoignent ensuite dans la capitale française. Selon les paroles de Miró : « […] l'idée d'un grand disque rouge intense s'impose pour le mur le plus grand. La dernière modification de cette page a été faite le 12 avril 2021 à 12:52. » Pas une fois il ne fait allusion au taureau, qui est la figure centrale du tableau, et qu'il a démesurément grossi[58]. L'artiste prend l'habitude de recueillir toutes sortes d'objets divers et de les utiliser pour créer des sculptures hétéroclites. ». Quelques minutes après le Grand Prix de la Communauté de Valence qui lui a permis d'être sacré champion du monde 2020 en MotoGP, Joan Mir est … Joan Miró, né à Barcelone le 20 avril 1893 et mort à Palma de Majorque le 25 décembre 1983, est un peintre, sculpteur, graveur et céramiste catalan. Ces pièces sont d'abord exposées à Paris. Il abandonne là-bas les couleurs et les formes dures utilisées jusqu'alors pour les remplacer par d'autres plus subtiles. Il travaille à ses premières lithographies, pour le livre L'Arbre des voyageurs, de Tristan Tzara. La même année, Nuremberg organise la première exposition posthume de Miró puis, en 1990, la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence dévoile elle aussi une rétrospective intitulée « Miró ». Durant cette période, le maître abandonne son style détailliste. Une fois assimilés les principaux courants artistiques de son époque, entre 1916 et 1918, Miró met en place progressivement les éléments qui forment ce langage « détailliste », dans lesquels il accorde la même importance aux petits comme aux grands éléments. Il séjourne dans ce village pendant sa jeunesse, et il y retourne la moitié de l'année en 1922 et 1923[G 25]. La réalisation de ces gravures dure de 1947 à 1958[B 9]. La rumeur court que la pièce altère les pensées des surréalistes et des communistes. Les premières peintures de Miró, de 1915, sont marquées d'influences diverses, en premier lieu de celles de Van Gogh, Matisse et des fauves, puis de Gauguin et des expressionnistes[6]. Joan Miró meurt à Palma de Majorque, le 25 décembre 1983, à l'âge de 90 ans, et est enterré au cimetière de Montjuïc de Barcelone. Ce lieu devient un creuset effervescent où s'élaborent un nouveau langage et une nouvelle sensibilité. Dès le début des années 1960, Miró participe activement au grand projet d’Aimé et de Marguerite Maeght, qui ont établi leur fondation à Saint-Paul-de-Vence. Commencé à Mont-roig et achevé à Paris, ce tableau contient en germe toutes les possibilités que le peintre reprend par la suite en les infléchissant vers le fantastique. En 1921 a lieu sa première exposition parisienne à la galerie La Licorne (organisé par Josep Dalmau), préfacée par Maurice Raynal. Après une longue méditation, celui-ci se consacre à son Labyrinthe. Sa famille n’a aucun lien avec les sports moteurs, son père tient une petite boutique de skateboard à Palma. ». En catalan, oiseau (ocell), est également le surnom du pénis[56], et se retrouve associé à nombre de ses œuvres. C'est avec Artigas, dès 1944, que Miró atteint la maîtrise de cet art. ». Durant son séjour à New York, il réalise un mur de peinture de 3 × 10 m, destiné au restaurant de l'hôtel Cincinnati Terrace Hilton, puis illustre le livre L'Antitête, de Tristan Tzara. Encadré d'Otto Hahn: Ehrich Riewert, « Les Ubus de Miró » dans Paul Edwards (dir.). En réponse aux critiques d'André Breton, assurant qu'après La Fornarina et Portrait d'une dame en 1820, le peintre est « ce voyageur tellement pressé qu'il ne sait pas où il va[H 3] », Miró déclare vouloir « assassiner la peinture[6] ». L'artiste achète des cartes postales colorées de ces toiles. La première a lieu le 4 mai 1926 à Monte-Carlo, et est jouée le 18 mai au théâtre Sarah Bernhardt de Paris. À la suite de la première grande exposition du maître à Barcelone en 1968, plusieurs personnalités de l'art appuient la création dans la ville d'un centre de référence de l'œuvre de Miró. À cette époque, Balthus peint un portrait de Miró accompagné de sa fille Dolorès. Le peintre accepte et part à Monte-Carlo au début de l'année 1932, peu après la naissance de sa fille unique, Dolorès, le 17 juillet 1931. Les deux groupes se rencontrent souvent et nouent des amitiés chaleureuses. Ce dernier l'avait déjà éloigné : la célèbre citation de Breton, faisant de Miró « le plus surréaliste d'entre nous », contient dans sa version complète de la condescendance, du mépris et non un éloge comme semble l'être la version tronquée. Son deuxième séjour aux États-Unis est déterminant. Il explique cette démarche dans une lettre du 16 juillet 1918 à son ami Ricart : « Pas de simplifications ni d’abstractions. En 1974, la ré-interprétation de l'oiseau postal, logotype des postes françaises, devient la première œuvre artistique spécialement créée pour être reproduite sur un timbre de la « série artistique », en France et à Barcelone. De cet ensemble de sculptures, La Fourche et Le Disque comptent parmi les importantes. Celui qui va lui succéder, pris dans le monde intérieur, n'est pas encore découvert[H 1]. Après son installation à Paris, et malgré les difficultés qu'il rencontrait, Miró écrivait à son ami Ricart en juin 1920 : « Définitivement plus jamais Barcelone! Au café Cyrano, il reste d'ailleurs silencieux. De nouveaux vitraux sont installés en 1977 ; huit d'entre eux sont confiés par le pianiste à son ami Joan Miró. En 1922, Jean Dubuffet lui laisse son appartement rue Gay-Lussac[G 3]. Connectez-vous ou inscrivez-vous sur Facebook pour communiquer avec vos amis, votre famille et vos connaissances. ». Dans cette œuvre, Miró mêle des traits de Cézanne avec des symboles peints à la façon des cubistes, Juan Gris et Pablo Picasso. Sunyer, s'il ne se décide pas à faire de longs séjours à Paris, va s'endormir à tout jamais. C'est notamment le cas pour les ouvrages de Breton Anthologie de l'humour noir (1950) et La Clé des champs (1953) ; pour René Char, Fête des arbres et du chasseur et À la santé du serpent ; pour Michel Leiris, Bagatelles végétales (1956) ; et pour Paul Éluard, À toute épreuve, qui contient 80 gravures sur bois de buis. Dans ce même esprit, Miró peint sur des morceaux de toiles irréguliers, « comme si l'absence de chevalet le délivrait d'une contrainte[G 15] ». Elle est exposée à côté d'œuvres de Giorgio de Chirico, Paul Klee, Man Ray, Pablo Picasso et Max Ernst. Il décide de s'y installer et y achète une maison. L'influence de la calligraphie orientale et extrême-orientale est évidente chez Miró[52], notamment dans son Autoportrait (1937-1938). Cependant, il ne s'attache pas à la simple description canonique des corps mais tente de les représenter de l'intérieur[24]. Cette même année a lieu une grande rétrospective de ses œuvres graphiques au Norton Simon Museum (Californie). La toile, Le Paysage de Mont-roig (1919), est caractéristique de cette période[6]. Joan Miró reçut une éducation catholique[73]. Il fait la rencontre de Picabia deux ans plus tard[6]. En 1947, il se rend aux États-Unis pour la première fois. Joan Miró Sala. C'est un soleil, une étoile et le texte España, de couleurs rouge, noir et jaune[82]. My first motorcycle was a Polini when I was 6 years old, a year later the Honda QR arrived. Un quartette à cordes, originaire d'Austin (Texas), est fondé en 1995, sous le nom de Quartette Miró[83]. Son travail est perturbé par son déménagement et son installation à Palma de Majorque[G 18]. Le peintre commente à cette occasion : « J’ai pensé toute ma vie à faire des vitraux, mais l’occasion ne s’était jamais présentée. De toute façon il me faut un point de départ, ne serait-ce qu'un grain de poussière ou un éclat de lumière. Lorsque l'Allemagne nazie envahit la France, Miró rallie l'Espagne et s'y installe, d'abord à Mont-roig, puis à Palma de Majorque et enfin à Barcelone, de 1942 à 1944. Leur fille naît en 1930. Le refus de Miró d'intellectualiser ses problèmes, sa façon de peindre des tableaux au lieu de parler peinture, le rendent suspects aux yeux des « gardiens vigilants de la pensée du maître Breton » (José Pierre entre autres) et de l'orthodoxie surréaliste. Ce que je me propose de faire est de travailler longtemps sur les toiles et de les achever autant que possible. Le nom de famille « Miró » est associé à Majorque à une ascendance juive, ce qui valu l'artiste la destruction de ses toiles par l'éphémère Jeunesses anti-juives en 1930 et des affiches pour ses expositions d'être taguées « Chueto » à Palma[75]. À partir de 1945[31], un an après la mort de sa mère, Miró développe trois nouvelles approches de son art : la gravure, la céramique, le modelage et la sculpture. Il devient pilote titulaire en 2016 dans le team Leopard au guidon d'une KTM 250. Il résume son attitude par la phrase suivante : « Il est important pour moi d'arriver à un maximum d'intensité avec un minimum de moyens. Ces peintures intègrent parfaitement les motifs et le fond[E 3]. À ses débuts, il montre de fortes influences fauvistes, cubistes et expressionnistes, avant d'évoluer dans de la peinture plane avec un certain côté naïf. La fondation reçoit également des céramiques : Femme et oiseau (1967), Personnage totem (1968), Céramique murale (1968), ainsi que des marbres, tels que l’Oiseau solaire et l’Oiseau lunaire, sculptés en 1968[41]. Durant ces quelques mois à New York, il travaille les techniques de gravure et de lithographie. L'année 1961 marque une étape particulière dans la production du peintre, avec la réalisation de triptyques dont l'un des plus célèbres est le Bleu, conservé dans son intégralité au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou depuis 1993. De 1921 à 1922, Miró travaille sur La Ferme, qui est l'œuvre principale de cette époque dite « détailliste ». ». Il se sert dans ce cas de la toile, non pour réinterpréter une œuvre existante, mais comme point de départ d'une analyse des formes pures qui s'achève avec les personnages miróniens. Les formes de Miró sont sans précision, il laisse déborder les morceaux du support et les unit entre eux par des graphismes. La femme, les rapports hommes-femmes, ainsi que l'érotisme, sont une source majeure d'inspiration du maître. Joan Mir reproche à Jack Miller un contact "intentionnel" et dangereux à Losail, et il estime que le pilote Ducati méritait une pénalité. Elle est initialement alimentée par un important fonds offert par le maître. I took my first steps in this sport with my father and my sponsor. Toutefois, si des œuvres de l'artiste ont été reproduites dans La Révolution surréaliste, si Breton l'a déclaré « le plus surréaliste d'entre nous » et si Miró a participé à une exposition collective du groupe, son adhésion au mouvement ne va pas sans réticences. Il ne fait qu'une course mais se fait remarquer. ». En 1993, enfin, la Fondation Miró de Barcelone fait de même, pour le centenaire de sa naissance[6]. Les Galeries Dalmau de Barcelone accueillent la première exposition individuelle de Joan Miró, du 16 février au 3 mars 1918[9]. ». Enzo Hoareau, jeune pilote réunionnais, rejoint le Team JEG en Espagne, le team junior officiel Suzuki qui a comme télémétriste Joan Mir, l’actuel champion du monde de MotoGP. Cette année-là, il expose à la galerie Pierre des sculptures-objets et réalise bientôt sa première exposition individuelle à New York, avec des peintures des années 1926 à 1929. L'abondante production de la fin des années 1950 et des années 1960 montre les affinités de Miró avec la nouvelle génération, bien qu'il en soit avant tout un inspirateur : « Miró a toujours été un initiateur, et ce plus que tout autre. C'était le trait d'union entre le, « une vacance totale, une crise absolue du modèle », « que par commodité nous appellerons “les fonds gris”, « ce voyageur tellement pressé qu'il ne sait pas où il va, « Oui, Miró a voulu assassiner la peinture, il l'a assassinée avec des moyens plastiques, par un art plastique qui est l'un des plus expressifs de notre temps. Motorcycle riding is my passion, my way of life. Joan Salamanca Mir. Pour les autres significations, voir, La version du 25 novembre 2010 de cet article a été reconnue comme «, « les tuer, les assassiner ou les violer », Premières expositions puis notoriété (1918-1923), Majorque et l'évolution décisive (1942-1946), « La rue Blomet, c'est un lieu, un moment décisif pour moi. En 2018, le Grand Palais à Paris organise une rétrospective réunissant 150 œuvres, traçant l'évolution de l'artiste sur 70 années de création[46],[47]. La figure de l'œuvre Le Toréador est, à ce titre, l'une des plus énigmatiques. Il ne la travaille pas comme l'ont fait les cubistes, en coupant le papier délicatement et en le fixant à un support. Il assiste à la corrida comme à une fête populaire teintée d'érotisme, mais dont il ne mesure pas l'enjeu[60]. Miró entreprend en 1919 son premier voyage à Paris. La date du mariage de ses parents demeure inconnue. Après avoir vu cette série, la chorégraphe Leonide Massine demande à Miró de réaliser la décoration, les vêtements et divers objets pour son ballet Jeux d'enfants. En 1926, Joan Miró collabore avec Max Ernst pour la pièce Roméo et Juliette de Serge de Diaghilev par les Ballets russes[22]. Il fait encore une année spectaculaire avec plusieurs podiums. Ses premiers essais, à l'été 1932, datent de sa période surréaliste et s'intitulent « objets poétiques ». Il y exécute une première peinture murale, qui sera suivie d'autres tout au long de sa carrière. Retrouvez vos amis sur Facebook. Sur cette toile, la peinture n'est pas plane comme sur des œuvres antérieures, mais en relief. Dans ce domaine, Miró est intéressé par la recherche des volumes et des espaces. « Je commence mes tableaux sous l'effet d'un choc que je ressens et qui me fait échapper à la réalité. Le travail sur l'espace et sur les signes conduit à constituer un véritable « mirómonde », selon Patrick Waldberg[48]. Le souci de représentation et de signification logique est étranger à Miró. En son honneur, la Fondation Joan-Miró a été créée à Barcelone, en 1975. Les céramiques forment des mosaïques[45]. ». C'est une œuvre de base, une œuvre clé, synthèse de toute une période[18]. Dès cette année, Miró fait partie des artistes montrés en permanence à la Galerie surréaliste[6]. Il ne se limite pas à l'aspect tragique de la course, il y introduit nombreuses évocations comiques[61]. Cette véritable langue poétique de Miró reflète l'évolution de son rapport au monde : « Je suis bouleversé quand je vois dans un ciel immense, le croissant de la lune ou le soleil. Fait rare à cette époque, l'inauguration a lieu à minuit, pendant qu'à l'extérieur, un orchestre invité par Picasso joue une sardane. Miró y retrouve Michel Leiris et Armand Salacrou. La toile Portrait de V. Nubiola annonce la fusion du cubisme avec d'agressives couleurs fauves[C 1]. La série Barcelona révèle une rage analogue à celle provoquée par la détérioration de la situation internationale », explique Penrose[28]. ». Les fonds sont généralement sombres, peints sur papier épais, comme on peut le voir sur la toile Homme et femme face à une montagne d'excréments (1935), Femme et chien face à la lune (1936). Voir les photos. Voir les photos. La quatrième toile de la série provient d'une publicité pour un moteur Diesel. À partir de là, sa production atteste d'une liberté qui n'a pas été dépassée. Avec cette exposition s'achève sa période dite « réaliste »[6],[10],[16],[17]. Ces tendances apparaissent dans Le Champs Labouré, notamment. Breton corrige ses propos en 1952, lors de l'exposition des Constellations, mais il récidive peu après la même année en publiant Lettre à une petite fille d'Amérique, où il déclare : « Quelques artistes modernes ont tout fait pour renouer avec le monde de l'enfance, je pense notamment à Klee, à Miró qui, dans les écoles, ne sauraient être trop en faveur[66]. Ces toiles presque entièrement bleu monochrome rappellent par certains aspects les peintures d'Yves Klein[33]. Ce motif apparaît dès 1945, et également dans sa sculpture, dans ses premières terres cuites d'inspiration mythique. Joan Mir Mayrata fait son apparition en grand prix dans la catégorie Moto3 en 2015 en wildcard. J'y ai découvert tout ce que je suis, tout ce que je deviendrai. Elle est faite de béton et couverte de céramique. La présence d'amis sûrs et engagés dans la même aventure que lui hâte la rupture décisive qu'il est en train de provoquer[G 5]. En 1923, La Fermière succède à La Ferme, peinte un an plus tôt. « La lithographie en noir et blanc lui apporte l'exutoire dont il avait besoin pour exprimer des émotions violentes […]. C'est une toile totalement surréaliste qui obtient un grand succès à l'exposition collective « Peinture surréaliste » de la galerie Pierre (Paris). ». C'est un changement qu'il appelle de ses vœux, et qui est réalisé avec l'aide de l'architecte Josep Lluís Sert, qui conçoit pour lui un vaste atelier au pied de la résidence de Miró. Ces deux formes que je voulais très colorées, il fallait les renforcer par un travail en relief. D'autres peintres surréalistes y exposent, parmi lesquels Paul Klee, dont les toiles impressionnent Miró[6]. L'espace pictural est plan, il ne représente plus de troisième dimension. À cette époque, il crée des figures, des signes et des associations utilisant pastel, crayon, encre de Chine et aquarelle, pour réaliser des figures humaines ou animales dont il trouve très vite les formes simplifiées[G 14]. Réalisée de 1924 à 1925, le maître l'exécute à une époque de sa vie économiquement difficile où il souffre, entre autres, de pénurie alimentaire et à laquelle le thème de l'œuvre est lié : « J'ai essayé de traduire les hallucinations que la faim produisait. Patronyme. Pour André Breton, Miró constitue une recrue de choix pour le mouvement surréaliste. « C'est grâce à leur générosité inégalée que s'est ainsi constitué un fabuleux patrimoine, unique en France, un lieu privilégié pour mieux partager les rêves de Joan Miró[42]. Commence alors pour lui une période de réflexion et de remise en cause. Le fond initial de la fondation 5 000 pièces vient de Miró et de sa famille. Miró indique avoir réalisé cette composition en pensant aux Chaussures de paysan, de Van Gogh, peintre qu'il admire. Miró et sa femme rentrent à Barcelone en 1942, peu avant le décès de la mère du peintre en 1944[B 11]. La réalité extérieure ne l'inspire plus. Miró, quant à lui, présente El Segador[c], un paysan catalan représenté avec une faux au poing, symbole d'un peuple en lutte, clairement inspiré du chant national catalan Els segadors[B 8],[6]. Il invente ainsi une langue nouvelle qui débouche, en 1945, sur la série des grandes toiles parmi les plus connues et les plus souvent reproduites, presque toutes sur fond clair (Femme dans la nuit, Au lever du soleil) à l'exception de deux fonds noirs : Femme écoutant la musique et Danseuse entendant jouer de l'orgue dans une cathédrale gothique (1945). Il en fait plus tard le commentaire suivant : « J'étais habitué à couper dans des journaux des formes irrégulières et à les coller sur des feuilles de papier. La cause de ce choc peut être un petit fil qui se détache de la toile, une goutte d'eau qui tombe, cette empreinte que laisse mon doigt sur la surface de la table. Il ajoute alors la couleur en conservant une certaine transparence pour obtenir l'aspect final désiré. Bogni relève, outre sa fréquentation du Cercle Artístic Sant Lluc, dirigé par l’évêque Josep Torras i Bages, son intérêt pour le spirituel, son imprégnation des dogmes religieux catholique dans son œuvre et un certain mysticisme qu'il lui inspire sa symbolique. La grande popularité des toiles et la cote importante des œuvres favorisent le développement de contrefaçons. Peu après, en 1929, Miró présente le jeune Salvador Dalí au groupe des surréalistes. Malgré des réticences, son père appuie sa vocation. En 1922, la toile La Ferme marque la fin de cette période et l'avènement d'une technique nouvelle marquée, par la pensée surréaliste. Toujours en 1911, il entre à l'École d'art tenue par l'architecte baroque Francisco Galli, à Barcelone, avec la ferme résolution d'être peintre. Les œuvres Le Chasseur (1923) et Le Carnaval d'Arlequin (1924-1925) en sont les expressions les plus significatives. Joan Miró, né à Barcelone le 20 avril 1893 et mort à Palma de Majorque le 25 décembre 1983, est un peintre, sculpteur, graveur et céramiste catalan.Se définissant avant tout comme « Catalan international » [A 1], il est l'un des principaux représentants du mouvement surréaliste. L'extérieur est couvert de céramique dans les tons les plus classiques de l'artiste : le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Joan Mir a commencé sa carrière un peu par hasard, à Majorque, la plus grande des îles Baléares, d’où il est originaire comme Rafael Nadal et Jorge Lorenzo. Parmi les dernières toiles confisquées par la police, lors de l'Opération artiste, on trouve principalement des pièces de Miró, Picasso, Tàpies et Chillida[86],[87]. Il se lie d'amitié avec les poètes Pierre Reverdy, Max Jacob et Tristan Tzara. La fondation Maeght possède 275 œuvres de Miró parmi lesquelles 8 grandes peintures, 160 sculptures, 73 aquarelles, gouaches, et dessins sur papier, une tapisserie monumentale, un important vitrail intégré à l'architecture, 28 céramiques, ainsi que des œuvres monumentales créées spécialement pour le jardin-labyrinthe. Ceux-ci mesurent respectivement 3 × 15 m et 3 × 7,5 m, et sont inaugurés en 1958. Les objets deviennent autant de signes symboliques[6] et Miró réintègre la couleur vive dans ses peintures (La Naissance du monde, 1925, Paysages imaginaires, 1926, Chien aboyant à la lune, 1926). Un espace particulier est réservé à Miró. Miró réalise pour la première fois, en 1927, une illustration pour le livre Gertrudis, du poète Josep Vicenç Foix. Il assiste à ses cours jusqu'à la fermeture du centre en 1915. L'année suivante, la ville de Houston dévoile Personnage et oiseau. Là, il renoue avec une culture dont il admire les siurells (petites sculptures naïves de Majorque) et est étonné par les audaces gothiques de Gaudí, qui a restauré la cathédrale fortifiée en 1902[G 13]. La relation mythique maintenue par le maître avec la terre est résumée par cette toile qui représente la ferme de sa famille de Mont-roig. Miró passe ses étés dans le mas-atelier de la famille Llorens, à Gallifa. L'évolution du procédé au fil des peintures peut être développée par une analyse des ébauches conservées à la Fondation Miró et au Museum of Modern Art[D 2]. De 1939 à 1941[G 17], Miró demeure à Varengeville-sur-Mer. En ce moment je ne m’intéresse qu’à la calligraphie d’un arbre ou d’un toit, feuille par feuille, branche par branche, herbe par herbe, tuile par tuile. La même année, la galerie Maeght organise à Paris les expositions importantes de ses œuvres et, en 1954, il reçoit le Prix de la Gravure à la Biennale de Venise, aux côtés de Max Ernst et de Jean Arp[6]. Il utilise en général des couleurs primaires[E 4]. » Le mot « Espoir » étant conçu comme une forme de dérision[G 20]. Après avoir détaillé ses toiles jusqu'aux racines des plantes, Miró s'attache à représenter les grands espaces. « Épisode angoissant de l'histoire espagnole, l'horreur ressentie par tout un peuple de la mise à mort par le supplice du garrot d'un jeune anarchiste catalan, à l'heure de l'agonie du franquisme, est à l'origine du dernier triptyque aujourd'hui à la Fondation Miró de Barcelone[G 20]. Il soutient l'Espagne républicaine sans aucune réserve. C'est en 1946 que Jean Cassou, conservateur du Musée National d'Art moderne de Paris, lui achète cette toile au moment où aucun musée français ne possède encore d'œuvre majeure de l'artiste[G 16]. Miró réalise une métamorphose de la réclame qu'il termine en figure féminine nommée La Reine Louise de Prusse[6]. ». Miró respecte le vœu de son père et commence par étudier le commerce, à partir de 1907, pour avoir une bonne formation et réussir à être « quelqu'un dans la vie ». La Catalogne, et notamment la ferme parentale de Mont-roig del Camp, sont très présentes dans l'œuvre de Miró jusqu'en 1923. En 1933, des peintures d'après collages font l'objet d'une importante exposition à Paris. Et de l'exposer à Barcelone, « livrent à un conciliabule enthousiaste pour l'installation de 13 œuvres du, « C'est grâce à leur générosité inégalée que s'est ainsi constitué un fabuleux patrimoine, unique en France, un lieu privilégié pour mieux partager les rêves de Joan Miró, « Le peintre n'a pas voulu rester à l'écart de la construction de sa fondation, ni se limiter à des donations […] Il tenait à participer concrètement, par une œuvre de peintre, au travail collectif des architectes, des maçons, des jardiniers […] Il choisit pour ce faire le lieu le plus retiré : le plafond de l'auditorium, où sa peinture pourrait donner une racine vivante à l'édifice, « un brin d’herbe est aussi gracieux qu’un arbre ou une montagne, « Un ami de Miró qui connaissait bien les caractères japonais, parvient à “lire” dans une série de signes inventés par le peintre, la signification même qu'il y avait attachée.